“EFEU (Quatuor)” – ZOO & Thomas Hauert

L’équipe rédactionnelle de Migrant Spectators s’est rendue au Théâtre des Tanneurs pour assister à la représentation d’EFEU, de la compagnie ZOO et de Thomas Hauert.

© Bart Grietens

Dans cette nouvelle création, la compagnie s’est plongée dans le rapport physique entre la vie et la terre, poussée peut-être par le besoin de se rappeler que les êtres humains font partie de la nature : une approche plus concrète où la matière émerge directement des corps des interprètes confronté·es aux forces extérieures et à l’espace. Une dramaturgie abstraite s’y déploie, plus proche de la composition musicale que de la narration théâtrale.

Comme avant chaque séance, l’équipe rédactionnelle de Migrant Spectators s’est retrouvée pour creuser ensemble une piste de réflexion critique, prenant cette fois la forme d’une phrase issue du programme du spectacle :

La vie a besoin de conditions très précises et improbables pour pouvoir naître et perdurer.

Marianne

La vie a besoin de conditions précises mais surtout multiples. Le plus intéressant selon moi est cette diversité produite par les contraintes de survie. Diversité qui garantie la continuité de la vie en évitant une extinction massive. Ce qui m’a le plus marqué dans l’écriture chorégraphique, c’est précisément de voir toutes ces contraintes misent en place pour faire naitre le mouvement et l’interaction de chaque danseur entre eux et avec l’espace scénique.

Du plus petit au plus grand tout n’est que symbiose, chaque chose à un impact sur l’autre. Au niveau atomique, d’un corps, de la planète, du système solaire, etc…

Nous ne sommes rien sans l’autre et inversement.


Daniela

​Ho avuto l’impressione che fosse come un nucleo familiare, con un ruolo materno importante – una donna tra marito e figlie, la quale poi risultava stanca con movimento molto piu’ lento verso la fine dello spettacolo.

Ho avuto come la sensazione che fosse una famiglia unita fino al punto della crescita delle figlie – le quali si sono staccate con la danza – per le quali inizia un periodo di caos dovuto alla vita e crescita individuale. Caos che e’ sempre poi rimasto fino alla fine della scena – con una certa individualita’ anche nei momenti di danza comune. Questo mi ha fatto riflettere su come il caos – comunque e sempre presente nelle nostre viste- possa effettivamente impattare sugli affetti sociali e benessere individuale (o meglio, sulla necessita’ di curarli con calma poiche’ il caos non sparira’, appunto.

J’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une unité familiale, avec un rôle maternel important – une femme entre le mari et les filles, qui s’est ensuite fatiguée avec des mouvements beaucoup plus lents vers la fin de la représentation.

J’ai eu le sentiment qu’il s’agissait d’une famille unie jusqu’au moment de la croissance des filles – elles se sont détachées avec la danse – pour lesquelles une période de chaos commence en raison de la vie et de la croissance individuelles. Un chaos qui perdure jusqu’à la fin de la scène, avec une certaine individualité, même dans les moments où l’on danse ensemble. Cela m’a fait réfléchir sur la façon dont le chaos – de toute façon et toujours présent — peut réellement avoir un impact sur les affections sociales et le bien-être individuel (ou plutôt, sur la nécessité de s’en occuper calmement parce que le chaos ne disparaîtra pas, précisément.


“Come il caos possa effettivamente impattare sugli affetti sociali e benessere individuale”



”La façon dont le chaos (…) peut réellement avoir un impact sur les affections sociales et le bien-être individuel.”


Quindi, le condizioni precise e improbabili della vita che ho percepito sono: le necessita’ di cura e calma individuale per potersi muovere liberamente e dolcezza nel caos – condizione permanente nella vita adulta. La cura (di se, degli altri, dell’ambiente che ci circonda) e’ quindi la condizione che permette di far nascere cose belle e farle durare (anche se difficili).

Ainsi, les conditions de vie précises et improbables que j’ai perçues sont : le besoin de soin et de calme de l’individu pour pouvoir évoluer librement et doucement dans le chaos – une condition permanente dans la vie adulte. L’attention (à soi, aux autres, à son environnement) est donc la condition qui permet aux belles choses de naître et de durer (même si c’est difficile).

© Bart Grietens

Shari

© Bart Grietens

La rappresentazione teatrale seppur movimentata mi ha trasmesso molta calma e pace. Come un’accettazione della grandezza della vita e della difficoltà nel capire tutti gli elementi che si muovono affinché essa sia possibile. Infatti, il movimento è vita, vitale per il nostro funzionamento. La simbiosi tra gli attori e la loro coordinazione hanno per me rappresentato la meccanica del nostro mondo in cui diversi elementi si uniscono al fine di far perdurare la vita.


“Certi meccanismi, movimenti e azioni sono più difficili da capire ma non lo necessitano, non hanno bisogno di comprensione per funzionare e far funzionare il mondo.”


Certi meccanismi, movimenti e azioni sono più difficili da capire ma non lo necessitano, non hanno bisogno di comprensione per funzionare e far funzionare il mondo. Gli attori, la musica e i movimenti erano coerenti con il flusso della vita. Difatti, dopo un inizio calmo, proprio come nella vita, vi è molta freneticità ed un susseguirsi di azioni. Verso la fine, però, la calma iniziale si ritrova e i movimenti sono più lenti. Tutto cambia e tutto si muove durante il corso della vita: i cambiamenti e i movimenti scandiscono il ritmo della nostra esistenza.

La pièce, bien que mouvementée, m’a apporté beaucoup de calme et de paix. Comme une acceptation de la grandeur de la vie et de la difficulté à comprendre tous les éléments qui bougent pour qu’elle soit possible. En effet, le mouvement est la vie, il est vital pour notre fonctionnement. Pour moi, la symbiose entre les acteurs et leur coordination représentait la mécanique de notre monde dans lequel différents éléments s’unissent pour que la vie perdure.


“Certains mécanismes, mouvements et actions sont plus difficiles à comprendre, mais ils n’ont pas besoin d’être compris pour fonctionner et faire fonctionner le monde. “


Certains mécanismes, mouvements et actions sont plus difficiles à comprendre, mais ils n’ont pas besoin d’être compris pour fonctionner et faire fonctionner le monde. Les acteurs, la musique et les mouvements étaient cohérents avec le flux de la vie. En effet, après un début calme, comme dans la vie, il y a beaucoup de frénésie et une succession d’actions. Vers la fin, cependant, le calme initial se rétablit et les mouvements sont plus lents. Tout change et tout bouge au cours de la vie: changements et mouvements rythment notre existence.

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